Depuis quelque temps, mon compagnon Olive et moi ressentions un profond besoin de voyager, de prendre la route . Nous avons envisagé de nombreuses destinations. L’Inde a d’abord retenu notre attention, mais la pandémie a rapidement rendu ce projet trop compliqué. Nous nous sommes alors tournés vers la Guyane, un département français de l’autre côté de l’océan, mais les restrictions sanitaires nous ont fait hésiter à prendre l’avion. Nous avons ensuite pensé à la Grèce et aux pays de l'Est, mais là encore, notre enthousiasme a été freiné par la situation sanitaire. Après mûre réflexion, nous avons réalisé que le mieux serait de rester en Europe, pas trop loin, et de voyager avec notre petit fourgon. Il est loin d’être parfait – il a souvent des problèmes mécaniques – mais Olive y a installé un lit, et cela suffisait pour partir à l’aventure. C’est ainsi que nous avons pris la route en direction de l’Espagne, pour un road trip qui s’est révélé… un peu différent des autres.
© Valentina CAMU / Divergence
Re Départ à l’aube.
Nous prenons la route. Premier stop et les soucis mécaniques commencent. Sur un parking, après la nuit, nous attaquons les réglages de la direction. Cela ne change pas de nos habitudes.
Nous prenons la route. Premier stop et les soucis mécaniques commencent. Sur un parking, après la nuit, nous attaquons les réglages de la direction. Cela ne change pas de nos habitudes.
Pays Basque espagnol, la ville est vide, personne n’est dans les rues.
Arnedillo, village déserté, beaucoup de maisons sont mise en vente suite à la pandémie du Covid 19.
Arnedillo, village déserté, beaucoup de maisons sont mise en vente suite à la pandémie du Covid 19.
Le soir, dans un café de Armedillo. Nous mangeons des Pitxos avant la nuit. Le projet, ce que on a envie de faire est un tour d’Espagne en passant par le Portugal… Installés à la table on regarde le trajet sur une carte.
Le soir, dans un café de Armedillo. Nous mangeons di Pitxos avant la nuit. Le projet, ce que on a envie de faire est un tour d’Espagne en passant par le Portugal…
Nous passons la nuit dans le fourgon, il fait -6. Au petit matin en se réveillant nous nous rendons compte qu’il y a de la glace à l’intérieur des vitres.
Nous reprenons la route en direction de Madrid. Nous faisons un autotest pour être surs de ne pas porter avec nous le Covid19. Loupé, je suis positive…
Nous sommes à Vallecas, quartier du Sud Est de Madrid, Nous ne pouvons pas dormir dans le furgon. Une amie, Begonia, nous invite chez elle.
Je suis la seule positive au Covid19. Je reste à distance, masquée, de peur de contaminer Begonia qui a 63 ans.
Nous ne savons pas quoi faire. Faut partir, faut rester ? Nous allons rester dans l’appartement de Begonia à Vallecas pour la nuit.
Le jour suivant nous refaisons un test. Olive est positif aussi. Peu avant me disait-il: Le Covid ne veut pas de moi. Encore loupé…
Olive est très mal, il ne fait que dormir, se réveiller et se rendormir. De mon côté je vais mieux que lui. Je le laisse se reposer.
Chez Begonia. Nous sommes enfermés. Je suis dans la cuisine pour fumer une cigarette. Begonia nous a laissé son appartement pour que on puisse être au chaud. Ce n’est pas exactement ce qui était prévu…
Olive a de la fièvre et il passe au moins deux heures dans la baignoire. Il a des courbatures et pour se soulager il reste dans l’eau chaude.
Aubout de 5 jours nous sommes un peu gênés d’obliger Begonia à ne pas revenir chez elle. Nous décidons de répartir. On reprend donc la route vers le Portugal.
Nous ne pouvons pas rester sur la route. Nous cherchons un lieu pour continuer à nous isoler...
Nous trouvons un camping vide, personne n’est là pour la basse saison. Nous allons rester trois jours dans une sorte de cabane que je baptiserai la capsule.
Mon bureau dans la capsule.
Nous mangeons des calamars en boite et du pain sec, ce qui nous reste des courses faites en Espagne. Nous évitons les supermarchés, du moins pour le moment.
A Péniche, au Portugal, nous allons faire des balades pour nous changer les idées. Nous ne sommes pas loin de chez des amis que nous aimerions voir, mais nous devons encore attendre.
Nous ne sommes plus positifs. mais par sécurité nous préferons attendre les 10 jours d’isolement.
Les dix jours sont passé, nous avons tracé un périmètre autour de chez les amis que nous voulions voir. Nous ne sommes qu’a 10 kilomètres de chez eux.
Nous arrivons chez nos amis, un terrain à 15 km de Nazaré. Nous pouvons enfin revoir du monde.
Nous arrivons chez nos amis, un terrain à 15 km de Nazaré. Nous pouvons enfin revoir du monde.
Au moins, j’aurai ma petite photo de touriste en souvenir de ce road trip un peu spécial, version Covid.