Pourquoi ces vers, cette mélodie, m’obsèdent-ils ? Ca me venait comme un cheveu sur la soupe cette chanson, cet air de rien à tout propos, ou d’un détail, d’une silhouette, d’une impression. Ça ne correspond finalement pas à grand chose ces correspondances tissées. La chanson avait changée en cours de vol pour un poème dont même en me le repassant cent fois je n’arrivais pas à recoller les morceaux. Toujours, il me manque un pied, une rime. Ça claudiquait, venait, reculait, sautait par dessus l’un sans retrouver l’autre. Dans cet avion à bord duquel un air glacé venait me faire frissonner, comme si l’on en avait entre ouvert une fenêtre pour y laisser pénétrer l’air frais du dehors. Ce qui m’apparaissait, tout compte fait, assez incongru. Et cette mélodie qui elle aussi revient glacée, un souvenir de fandango, no llores mi querida, Dios nos vigila… Chicouti, mi amor
© Jacques GRAF / Divergence
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