REPORTAGE : Shangri La , le carnaval permanent.

Par  87 photographies - 05 août 2024

Perchée à 3 200 mètres d’altitude, Shangri La, aussi appelée Zhong Dian en mandarin, son ancien nom ou encore Gyalthang en tibétain, est la première ville tibétaine du Nord du Yunnan.
Elle attire une foule grandissante de visiteurs depuis que le gouvernement a décidé de faire de cette paisible bourgade, la Mecque du tourisme en Chine pour récupérer une partie des touristes qui visitent Lijiang, la ville la plus visitée de Chine.
Pour ce faire, en 2001 la ville a été officiellement rebaptisé du nom d’un lieu mythique : Shangri La. C’est un lieu issu du roman « Les Horizons Perdus » de James Hilton, paru en 1933.
Dans l’ouvrage, Il s'agit d'un monastère fictif situé dans une vallée tibétaine sur les flancs du Karakal, une montagne de plus de 8500 m d’altitude, fictive elle aussi.
Ce roman a eu une influence énorme. Il a été adapté en films, en comédie musicale et pour la radio. Et depuis, le nom de Shangri La est devenu synonyme de paradis.

Le centre historique vieux de plus de 1300 ans a été partiellement détruit en janvier 2014 par un incendie. Tout a été reconstruit dans un style d’époque mais avec un côté artificiel qui saute aux yeux, même s’il reste quelques vestiges d’avant l’incendie.
Désormais les maisons abritent des commerces touristiques en tout genre : restaurants, cafés, hôtels, boutiques de souvenirs et surtout des studios de photos ethniques.

En effet, il y a des studios photo absolument partout, une boutique sur deux propose des photos ethniques en costume tibétain plus ou moins authentique agrémenté d’un maquillage surréaliste.
Certains studios vont même jusqu’à louer de vrais agneaux pour les photos. On croise des chinois déguisés en tibétain à tous les coins de rue.

Aujourd’hui la vieille ville de Shangri La n’est plus qu’un semblant de Tibet, où ne réside plus aucun tibétain, c’est devenu un décor destiné aux photos des touristes Han.