Anne-Lise est française. Elle vit depuis 2014 en Alaska après avoir eu sa thèse en 2009 à Marseille et trois années de postdoc. Elle décide de venir s’installer à Fairbanks pour poursuivre ses recherches dans le laboratoire de Devin Drown, à l'institut de Biologie Arctique de l'université d'Alaska-Fairbanks. L’envie de vivre en Alaska, la fascination pour cette terre magnétique, la proximité avec son sujet de recherche, tout cela a effectivement une importance essentielle dans son choix de vie, mais le parcours et la situation professionnelle de cette postdoctorante française questionne autant la place des femmes dans les métiers de la recherche scientifique que la "fuite des cerveaux" français aux États-Unis. En 2014 justement, 94% des français de moins de trente ans désiraient avoir une expérience professionnelle à l’étranger. En 2018, ce chiffre a chuté à 79% (*). Doit-on y voir le signe d’un recul de cette « fuite » ? Ce constat est à relativiser par le fait que dans les métiers des sciences de la vie, l’expatriation est plus fréquente, l’univers professionnel étant par nature international. Il convient par ailleurs de mettre en balance du nombre des départs de l’Hexagone des hauts diplômés celui des jeunes diplômés étrangers s’installant en France. Le travail de recherche d’Anne Lise en microbiologie et biologie moléculaire se spécialise sur le séquençage d'ADN environnemental, en s'appuyant sur les outils de Oxford Nanopore Technology, développant les techniques de séquençage sur le terrain, dans des régions isolées et conditions extrêmes. En octobre, Anne Lise embarque à bord du navire de recherche le R/V Sikuliaq en tant que mentor aux côtés des quatre autres enseignants et organise un des cinq ateliers scientifiques à bord : un workshop de séquençage d'ADN environnemental (l'eau prélevée à différentes profondeurs avec un CTD), en utilisant pour la première fois le dispositif MinION associé au MinIT de Nanopore, dont elle transmet l'usage aux 11 étudiants à bord. En tant que française, mais aussi en tant que femme, son parcours et ses ambitions scientifique se heurtent-elles aussi outre Atlantique au plafond de verre qui fait, qu’en France, il y a un pourcentage de femmes qui tombe en flèche entre la terminale scientifique, la thèse, puis les postes de recherche ? De retour à Fairbanks après huit jours en mer de Béring, elle reprend ses travaux de recherche et, comme tous les habitants de la ville, se prépare à l'arrivée de l'hiver polaire tout en profitant des dernières semaines de relative douceur. Cette année, particulièrement, l'hiver tarde à venir, et le permafrost sur lequel certaines infrastructures sont construites, dégèle, détériorant régulièrement les routes autour de la ville. D'ici le mois de décembre, néanmoins, le sol sera de nouveau gelé en profondeur, le paysage recouvert de neige, la luminosité réduite et les températures descendront en moyenne à -30°C en janvier. (*) Sources : Les Echos, 26/06/2018
© Elisabeth RULL / Divergence
Anne-Lise Ducluzeau est postdoctorante au laboratoire de Devin Drown, à l'institut de Biologie Arctique de l'université de Fairbanks-Alaska. Le postdoctorat est une étape entre le statut d'étudiant et celui d'enseignant, entre la thèse et l’obtention d'un poste de chercheur-enseignant. C'est une période transitoire qui dure plusieurs années, et peut parfois s’avérer très longue, pour des raisons très diverses impliquant autant les choix personnels, les opportunités, les contraintes de part des universités ou des laboratoires. Statut intermédiaire et donc précaire et reconductible, le postdoctorat fait néanmoins intégralement parti du cursus dans les métiers de la recherche scientifique publique.
Le laboratoire où travaille Anne-Lise appartient à l'institut de Biologie Arctique, qui fait partie de l'université d'Alaska Fairbanks. L'institut a été créé en 1963 et étudie les systèmes biologiques des hautes latitudes. L’Institut soutient la recherche professorale, postdoctorale et supérieure dans les domaines de la biologie de la faune sauvage, de la gestion, de l’écologie, de la biologie évolutive, de la physiologie, de la génétique, de la biomédecine, de la bioinformatique et de la biologie informatique.
L'université d'Alaska, fondée en 1917, compte trois campus sur le territoire de l’État : Anchorage, Juneau et Fairbanks, qui est le principal campus. L'université d'Alaska-Fairbanks (UAF) est située à seulement 320km au sud du cercle polaire arctique, un emplacement très favorable aux recherches sur l'Arctique et le Nord. Les divers axes de recherche du campus sont renommés dans le monde entier, notamment en biologie arctique, ingénierie arctique, géophysique, superinformatique et études autochtones. Le Musée du Nord de l’Université d’Alaska se trouve également sur le campus de Fairbanks.
Le port d'arme fait partie de la constitution américaine (357 millions d'armes à feu en circulation aux États-Unis). La législation au sein des universités dépend de chaque États. A l’université de Fairbanks interdit les armes dans l'enceinte des bâtiments du campus. Si le campus d'Alaska-Fairbanks interdit les armes dans son enceinte, le Texas, lui, les autorise depuis 2016. Vivre et travailler aux Etats-Unis en général, et en Alaska en particulier, c'est aussi pour Anne-Lise un rapport quotidien à un mode de vie différent, des usages sociaux particuliers.
Le travail de recherche d’Anne Lise en microbiologie et biologie moléculaire se spécialise sur le séquençage d'ADN environnemental, en s'appuyant sur les outils de la société Oxford Nanopore Technology (les MinION et MinIT), développant les techniques de séquençage sur le terrain, dans des régions isolées et conditions extrêmes. Le travail de chercheuse implique de passer une grande partie de son temps en bibliographie, développement des protocoles, rédaction d'articles, mais aussi en montage de dossier pour des recherches de financement.
La seconde facette du travail de chercheuse est la travail à la "paillasse", c'est à dire en manipulation au laboratoire. A la fois extrêmement pointu techniquement et rigoureusement lié aux protocoles, la manip' est aussi un travail fait d’expérimentation, de "cuisine", et d’énormément d'intuition. La phase préparatoire au travail de séquençage d'ADN est la préparation des échantillons (extraction, création de la bibliothèque d'ADN) afin de permettre le travail de "lecture" des brins d'ADN. Anne-Lise développe ses protocoles de séquençage environnemental en s'appuyant de plus en plus sur les outils de la société Oxford Nanopore Technology (les MinION et MinIT). Ces outils fait pour le travail sur le terrain seront mis en œuvre à bord u navire de recherche le RV Sikuliaq lors de la campagne d’octobre 2018 à laquelle elle participe en tant qu'enseignante.
Anne-Lise Ducluzeau est une post doctorante française qui vit et travaille à Fairbanks, en Alaska. Elle travaille au sein du laboratoire de Devin Drown, à l'institut de Biologie Arctique. La maitrise et les compétences acquises par Anne Lise sur les outils de Oxford Nanopore Technology, (MinION et MinIT) est transmise lors de workshop organisés au laboratoire Drown. Ces moments de transmission et de partage des connaissances entre scientifiques rompent avec un quotidien très solitaire, malgré un travail dit "en équipe", fait de hauts et de bas, émotionnellement, l’expérimentation impliquant beaucoup d'essais, de tentatives et d'échecs avant d’accéder à la réussite, à l'obtention de résultats publiables.
Anne-Lise échange avec le responsable du laboratoire, Devin Drown. Le mentorat est un des pilier de la recherche scientifique. Obtenir la direction d'un équipe pour un chercheur implique un travail de formation, de coordination, de pédagogie. Le relationnel humain a une place fondamentale dans le succès de la recherche scientifique d'une équipe, dans un travail de fond et de long terme qui s'étend sur des années.
Anne-Lise prépare le matériel pour une campagne de recherche en mer de Béring, à bord du navire RV Sikuliaq.. Quatre caissons étanches sont nécessaires pour emporter le matériel pour 8 jours de travail en mer et plusieurs workshops pour un groupe de 11 étudiants en préparation de leurs diplômes universitaires. Kits de prélèvement, de filtrage, d'extraction et de séquençage d'ADN, ordinateurs portables...
Dans les couloirs du CFOS (College of Fisheries and Ocean Sciences) se trouve la maquette du navire de recherche le R/V SIKULIAQ, un brise-glace de 80m de long. Il appartient à la NSF (National Science Foundation) et est exploité par le CFOS. Dans quelques jours, Anne Lise embarquera à bord de ce bateau pour 8 jours en mer de Béring dans le cadre d'un programme de formation Stemseas, aux côtés de 4 autres enseignants et pour 11 étudiants venus des quatre coins des États Unis. Construit en 2014, il peut accueillir 26 passagers pour des missions de recherches en mer polaires jusqu'à environ 80 cm de glace et a un équipage de 20 marins. Pour cette campagne, il naviguera de Nome à Seward en mer de Béring et océan pacifique.
En Alaska, et aux États-Unis en général, les déplacements occupent une part importante des budgets des laboratoires, les distances à couvrir impliquant de longues distances. Être scientifique dans les disciplines environnementales entraine de nombreux déplacements pour échantillonnage, ateliers, conférences. Ce 2 octobre, Anne Lise, accompagnée de Rachel Lekanoff, Jennie Humphrey et Noah Khalsa, se rend en avion de Fairbanks à Anchorage, puis d'Anchorage à Nome, pour embarquer à bord du Sikuliaq avec 11 étudiants et quatre autres enseignants venus des quatre coins des États Unis.
Les étudiants embarquent à bord. Pour certains, naviguer à bord du Sikuliaq est un rêve depuis plusieurs années. Ce navire de recherche est très réputé des milieux scientifiques. Comptant parmi les plus technologiques jamais construits, il permet de déployer des campagnes scientifiques de pointe, principalement sur les questions de réchauffement climatique et l'augmentation des usages humains des régions arctiques. Ce programme universitaire est pour eux une chance unique d’expérimenter ce qui sera leur quotidien de chercheurs après leurs études.
Anne Lise réconforte Katie Jo Campbell, une étudiante venue de Pennsylvannie, qui souffre beaucoup du mal de mer en ce premier jour de navigation. Le mal de mer est la première appréhension des passagers. Tous à bord, équipage compris, savent que n'importe qui, même expérimenté, peut en souffrir. Les deux premiers jours seront les plus durs. Il parait impossible de se lever, de marcher, et encore moins de suivre une formation ou de mettre en œuvre la moindre expérimentation scientifique dans ces conditions. Anna Lise connait bien les problèmes liés au mal de mer pour y être elle-même très sujette. Sans le patch de scopolamine qu'elle porte tout le long de la campagne, elle serait dans l'incapacité de tenir debout, comme ce fut le cas lors d'une précédente expérience en mer.
Anne-Lise Ducluzeau (Molecular biology Post-doc, University of Alaska Fairbanks) prépare les échantillons d'ADN extraits des prélèvements d'eau du CTD. Son workshop de microbiologie porte sur le séquençage d'ADN environnemental. La grande particularité de son workshop est qu'elle va permettre aux étudiants d'utiliser la technologie d'Oxford Nanopore Technology : Le MinION (un séquenceur d'ADN de la taille d'un paquet de cigarettes), associé au MinIT (un boitier d'analyse de DATAs), permettent un séquençage sur le terrain rapide et fiable. Ce matériel est très petit. Les données analysées permettent de dresser un profil des espèces et leur répartition dans les différentes strates d'eau aux différents points de prélèvement. Pendant ce temps là, dans la salle scientifique d'à côté, Daniel Hauptvogel finit son introduction à la géologie.
Un équipe réalise un prélèvement de sédiments sur le plancher océanique, à l'aide de cette pince et d'un treuil su bateau, sous la direction d'Ethan Roth, responsable scientifique du Sikuliaq. Les étudiants observent la manœuvre dans un premier temps, puis y participent eux-mêmes ensuite. (Onze étudiants des quatre coins des Etats-Unis participent à un programme scientifique Stemseas à bord du navire de recherche le RV Sikuliaq en mer de Béring en Alaska. Encadrés par cinq enseignants en microbiologie, océanographie, géologie, météorologie et communication scientifique, ils vivent pour la plupart leur première expérience scientifique en mer. Sur un itinéraire de 8 jours entre Nome et Seward, ils réalisent observations, prélèvements, manipulations, analyses et présentations de résultats dans chacune de ces disciplines. Le Sikuliaq est un brise glace de 80m de long, joyau du département des sciences halieutiques et océaniques de l'Université d'Alaska de Fairbanks. L'équipage du navire, composé de 20 marins, leur ouvrent toutes portes de ce bateau hors-normes, de la salle des machines au pont de commandement, faisant de cette expédition une aventure humaine et scientifique, une initiation à la réalité maritime à laquelle se ils se destinent.)
Ethan Roth, responsable scientifique du Sikuliaq, coordonne une manœuvre de prélèvement de sédiments sur le plancher océanique. Après avoir seulement observé une première manœuvre la veille, certains étudiant vont la réaliser eux même aujourd'hui.
Anne-Lise Ducluzeau (Molecular biology Post-doc, University of Alaska Fairbanks) recueille les échantillons d'eau prélevés par le CTD, puis les filtrent. Ensuite, assistée de Rachel Lekanoff (graduate student, University of Alaska Fairbanks), elle préparera l'ADN environnemental contenu dans ces échantillons afin d'en faire réaliser le séquençage par les étudiants avec le dispositif de Nanopore (MinION et MinIT) lors du workshop de microbiologie.
Anne-Lise Ducluzeau (Molecular biology Post-doc, University of Alaska Fairbanks) et Rachel Lekanoff (graduate student, University of Alaska Fairbanks) filtrent les échantillons d'eau prélevés par le CTD. Ensuite, Anne-Lise préparera l'ADN environnemental contenu dans ces échantillons afin d'en faire réaliser le séquençage par les étudiants avec le dispositif de Nanopore (MinION et MinIT) lors du workshop de microbiologie.
Lors du workshop de microbiologie mené par la post-doctorante Anne-Lise Ducluzeau à bord du RV Sikuliaq, les étudiants ont à disposition 6 séquenceurs MinION et 6 ordinateurs portables fournis par le laboratoire du professeur Devin Drown dans lequel Anne Lise travaille. Après une présentation théorique du protocole d'extraction d'ADN et du séquenceur MinION , de la société Oxford Nanopore Technology, les étudiants se familiarisent avec le pipetage et le matériel de séquençage. Le MinION, un petit boitier gris, est disposé devant chaque ordinateur portable, il est chargé de la solution d'ADN environnemental à séquencer, obtenue à partir des prélèvements d'eau du CDT. Les données analysées permettent de dresser un profil des espèces et leur répartition dans les différentes strates d'eau aux différents points de prélèvement. Le séquenceur MinION peut aussi être associé au boitier d'analyse des données MinIT, encore prototype au moment du workshop et testé à cette occasion par Anne Lise uniquement. MinION, MinIT et smartphone suffisent alors pour créer un dispositif autonome de séquençage et d'analyse de résultats sur le terrain.
Lors du workshop de microbiologie mené par la post-doctorante Anne-Lise Ducluzeau à bord du RV Sikuliaq, les étudiants ont à disposition 6 séquenceurs MinION et 6 ordinateurs portables fournis par le laboratoire du professeur Devin Drown dans lequel Anne Lise travaille. Après une présentation théorique du protocole d'extraction d'ADN et du séquenceur MinION , de la société Oxford Nanopore Technology, les étudiants se familiarisent avec le pipetage et le matériel de séquençage. Le MinION, un petit boitier gris, est disposé devant chaque ordinateur portable, il est chargé de la solution d'ADN environnemental à séquencer, obtenue à partir des prélèvements d'eau du CDT. Les données analysées permettent de dresser un profil des espèces et leur répartition dans les différentes strates d'eau aux différents points de prélèvement. Le séquenceur MinION peut aussi être associé au boitier d'analyse des données MinIT, encore prototype au moment du workshop et testé à cette occasion par Anne Lise uniquement. MinION, MinIT et smartphone suffisent alors pour créer un dispositif autonome de séquençage et d'analyse de résultats sur le terrain.
Tous les passagers sont débarqués à bord d'une des navettes d'opération, le quai d'accostage du Sikuliaq au port de Seward ne permettant pas la pose de la passerelle. Plusieurs trajets sont nécessaires pour acheminer tous les passagers et leurs bagages à terre.
De retour à Fairbanks, après 8 jours en mer de Nome à Seward et après un vol Anchorage-Fairbanks. Beaucoup d'habitations de Fairbanks sont dans les hauteurs de la ville et entourées de fôret. C'est la cas de celle d'Anne Lise, et, chose agréable, mais néanmoins inquiétante en terme de climatologie, la terrasse est encore utilisable en cette mi-octobre 2018.
Il est fréquent pour Anne Lise de travailler depuis chez elle, soirées ou weekend.
Un des aspect important au cœur du choix de vie professionnel mais aussi personnel, d'être allé s'expatrier en Alaska en tant que femme et que scientifique, est que la gestion logistique du quotidien s'assume en solo. L'arrivée proche de l'hiver, que ce soit au niveau du logement ou de la voiture, implique une préparation minutieuse, comme pour tous les habitants de Fairbanks, afin de ne pas se faire piéger par les chutes de neiges attendues d'ici quelques semaines.
Sur la route du Parc National du Denali, qui compte le plus haut sommet d’Amérique du Nord, le mont Denali (anciennement Mont McKinley), qui culmine à 6190m. Les grands espaces sont indéniablement un des aspects de la vie en Alaska dont Anne Lise ne saurait se passer.
Tout près de Fairbanks passe l'oléoduc trans-Alaska (en anglais Trans-Alaska Pipeline System, abrégé en TAPS), qui traverse tout l’État, du Nord (Prudhoe Bay, où se trouve le troisième gisement de pétrole d’Amérique du Nord, après Cantarell et Alberta) au Sud (port pétrolier en mer libre de glace de Valdez). L'activité pétrolière est un secteur économique important pour l'Alaska.
Anne-Lise vient se fournir en eau à la Fox Spring, une source d'eau potable en libre accès et gratuite au nord de Fairbanks, gérée par l’État depuis 1966. Des restrictions de budget soulèvent la question de sa privatisation, entrainant la créant d'une association des amis de la Fox Spring, qui a lancé une levée de fond, afin d'en conserver un accès libre et gratuit.
Les restaurants "To go" ou "Drive through" sont nombreux à Fairbanks où l'ont peut presque tout faire en voiture et en restant dans son véhicule, comme les courses, les banques... . Parmi eux, les thaïlandais sont les plus nombreux.
Ce soir Rachel et son conjoint sont venus chez Anne Lise avec un saumon sauvage rouge Sockeye d'Alaska. Considéré comme le plus noble et le plus délicat de tous. C'est dans la famille de Rachel une traduction de la pêche au saumon sauvage, vers les îles Aléoutiennes. Les soirées sont très importantes dans le tissu social en Alaska, qui repose beaucoup sur la convivialité et l'entraide.
L’achat d’un chez soi, l’enracinement timide face à l’incertitude du futur et une trajectoire très mobile géographiquement. Le choix d'Anne Lise d'avoir acquis une maison à Fairbanks est assez exceptionnel parmi les postdoctorants. La plupart d'entre eux attendent d'avoir un poste et d'être sur de rester avant d'acheter un logement. Malgré tout, le besoin d'habiter vraiment là est le plus fort, malgré les circonstances.