REPORTAGE : Ceux qui font la soupe saint eustache

Par  24 photographies - 04 décembre 2018

La 40 ème édition de la Soupe St Eustache ouvrira ses portes en décembre. Chaque mois de novembre, les bénévoles travaillent pour que tout soit prêt pour accueillir leurs invités, c’est ainsi qu’ils aiment les nommer. C’est une énorme chaîne humaine qui se met en place durant plus de 4 mois, la Soupe compte plus de 300 bénévoles répartis en équipe selon les jours, toute la semaine. L’association existe grâce aux dons et aux actes de ses bénévoles. Tout débute avec la mise en place des différents partenariats, le montage des locaux sous le péristyle de l’église, puis la Collecte Nationale annuelle de la Banque Alimentaire début décembre, dans les grandes surfaces qui représente 70 % des stocks. Le célèbre restaurant «Pied de Cochon» prépare 300 litres de soupe à l’oignon, afin qu’elle soit servie par l’association lors du repas annuelle après la messe dans l’église. Le restaurant d’entreprise de la Banque de France met aussi à la disposition de l’association les plats non consommés, que les bénévoles chargent sur leurs charrettes au logo de la Soupe. Il y’a aussi les livraisons de légumes, de viande ou de poisson qui arrivent de Rungis, ainsi que les dons des commerçants du quartier collectés chaque jours.

Chaque jour, ce sont environ 35 bénévoles qui préparent et servent le repas et le dispositif est rodé ! Chacun est affecté à une tache dans un temps imparti. Certains cuisinent, d’autres s’occupent de l’accueil des invités ou font la tournées des invendus auprès des boulangeries. Le service débute à 19h30 et se termine vers 20h45. Il doit être rapide, car les invités ont froid, beaucoup ont passé la journée dehors et sont fatigués. Les nerfs sont parfois à vif et rien ne doit aller à l’encontre de leur bien-être durant ce repas. C’est aussi une trêve dans le temps pour les invités, un lieu d’écoute, de reconnaissance, de convivialité et d’échange. Alors les bénévoles aux gilets bleus s’activent pendant le service, afin que chacun soit satisfait au mieux.

La soupe est née en 1984, à l’initiative du Père Denis Perrot sensible à la misère grandissante. Le premier jour il distribua 13 soupes, en 2019 se sont plus de 30 000 repas complets qui ont été servis, soit presque 300 par jour. Le 4 avril, la soupe a refermées ses grilles jusqu’au prochain hiver.