REPORTAGE : Les intouchables

37 photographies - 27 août 2015

Le sort des réfugiés à Hong Kong, est la conséquence d'un système qui les isole et les laisse dans une attente interminable hors de la vue du reste de la population dans des bidonvilles insalubres.
Environ 10 000 réfugiés vivent à Hong Kong, principalement en provenance du sous-continent indien, mais aussi du Vietnam, d'Indonésie ou de la Corne de l'Afrique. La plupart d'entre eux ont fui les persécutions dans leur pays, espérant trouver refuge à Hong Kong.
Mais la ville n'est pas le refuge qu'ils espéraient. Hong Kong n'a pas signé la Convention de Genève et n'accorde qu'un très petit nombre de statuts de réfugiés. Paradoxalement, Hong Kong a signé la Convention contre la torture et ne peut expulser les personnes risquant la torture.
A leur arrivée à Hong Kong, les réfugiés sont enregistrés comme demandeurs d'asile ou comme victimes de torture et leurs passeports sont confisqués. Normalement, il faut trois ans pour traiter leurs demandes, mais certains attendent toujours après huit ans et ils ne sont pas autorisés à travailler.
Les réfugiés n'ont accès qu'à de minuscules chambres dans des bidonvilles dans les Nouveaux Territoires. Initialement ces bidonvilles n'étaient pas faits pour l'habitation, ce sont des baraques destinées à l'élevage de porcs ou de poulets réaménagés par des propriétaires sans scrupules.