De la guerre, il reste des familles de retour dans des villages éventrés, des photos de martyres et de combattants placardées sur les murs, des banderoles dérisoires et victorieuses du Hezbollah, des bombes à sous munitions non explosées, des mines antipersonnelles, des tranchées au fond des vallées, stigmates des passage des chars israéliens... A quelques kilomètres de là, il reste aussi des villages épargnés, des boutiques ouvertes, futiles ou utiles. Il y a des mariages et des dimanches en famille au bord de la rivière... Depuis la guerre sont apparues les Nations Unies, les ONG, de plus en plus nombreuses, plus ou moins coordonnées. Elles viennent bon grée mal grée composer avec les associations du Hezbollah qui, après avoir occupé le terrain militaire, occupent désormais tout le terrain social, à grand renfort de déblaiement, reconstruction, dons et soins médicaux. De cette façon, le mouvement est partout, à la fois discret et omniprésent. Soutenu ouvertement par la plupart des habitants de ces villages chiites, le Hezbollah laisse voir le dessus de l’iceberg, celui qui fera de lui le reconstructeur du Liban, plus que le gouvernement que beaucoup jugent trop absent. C’est ce sentiment "d’entre deux", paradoxalement calme et tendu, qui domine le sud Liban après le cessez le feu. Les reconstruction s’ébauchent déjà alors que cette "victoire" pourrait n’être que temporaire, que le Hezbollah pourrait vite ressortir son visage offensif, qu’il suffirait d’un rien pour que le pays s’embrase à nouveau, dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois... De la guerre, il reste des familles de retour dans des villages éventrés, des photos de martyres et de combattants placardées sur les murs, des banderoles dérisoires et victorieuses du Hezbollah, des bombes à sous munitions non explosées, des mines antipersonnelles, des tranchées au fond des vallées, stigmates des passage des chars israéliens... A quelques kilomètres de là, il reste aussi des villages épargnés, des boutiques ouvertes, futiles ou utiles. Il y a des mariages et des dimanches en famille au bord de la rivière... Depuis la guerre sont apparues les Nations Unies, les ONG, de plus en plus nombreuses, plus ou moins coordonnées. Elles viennent bon grée mal grée composer avec les associations du Hezbollah qui, après avoir occupé le terrain militaire, occupent désormais tout le terrain social, à grand renfort de déblaiement, reconstruction, dons et soins médicaux. De cette façon, le mouvement est partout, à la fois discret et omniprésent. Soutenu ouvertement par la plupart des habitants de ces villages chiites, le Hezbollah laisse voir le dessus de l’iceberg, celui qui fera de lui le reconstructeur du Liban, plus que le gouvernement que beaucoup jugent trop absent. C’est ce sentiment "d’entre deux", paradoxalement calme et tendu, qui domine le sud Liban après le cessez le feu. Les reconstruction s’ébauchent déjà alors que cette "victoire" pourrait n’être que temporaire, que le Hezbollah pourrait vite ressortir son visage offensif, qu’il suffirait d’un rien pour que le pays s’embrase à nouveau, dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois...
© Elisabeth RULL / Divergence
Mohamed, 54 ans, sur la toit de sa maison, surplombe les ruines bombardées du village de Rcheif. Médecins du Monde, 2006.
Entre Khiam et Marjaoun, les villages traversés ont été très touchés par les bombardements israeliens et les destructions sont omniprésentes, presque un mois après le cessez le feu entre Israël et le Liban.
Un enfant passe en vélo dans les rues détruites du village de Froune, au Sud Liban, 2006.
Entre Khiam et Marjaoun, la route qui traverse la vallée est coupée par des traces de passage des chars au fond de la vallée.
Nazek, 44ans, est infirmière. Elle est restée toute la guerre entre Israël et le Liban, pendant les bombardements, dans sa maison de Khiam. Aujourd'hui, elle cherche à travailler à l'hôpital de Khiam pour aider les survivants et soigner les blessés.
Pin Sous les brumes matinales, les collines du sud Liban se relèvent de la guerre.
Le centre du village de Khiam, lourdement touché par les bombardements, presque un mois après le cessez le feu entre Israël et le Liban. Les enfants fouillent les décombres pour récupérer la ferraille au détriment des risques d'explosion de mines dans les gravas.
Village de KANTARA. La maison de cette famille a servi de QG à l'armée israélienne qui a dévasté les lieux lors de son retrait. L'habitante nous montre les paquets de cigarettes israéliens vides laissés sur place parmi le détritus jonchant la cuisine.
Parmi les enfants qui viennent consulter les cliniques mobiles de Médecins du Monde dans le village de Banihayan, nombreux sont ceux qui souffrent d'affections ORL liées au manque d'hygiène après le conflit.
Des enfants jouent dans les rues du village de BANIHAYAN dans le sud liban, peu apres le cessez le feu.
Beaucoup^d'enfants qui viennent consulter les cliniques mobiles de Médecins du Monde dans le village de Aïta El Djebel souffrent d'affections ORL liées au manque d'hygiène après le conflit.
Sur les routes du sud Liban, les affiches de propagande à l'effigie de l'imam Khomeiny soulignent l'influence de l'Iran au Liban.
Dans un vallée chrétienne, non bombardée lors du conflit, le dimanche en famille, peu de temps après le cessez le feu, se passe avec des jeux, en forêt, au bord de l'eau.
Un enfant traverse à vélo le centre du village de Khiam, dont les murs portent les marques des bombardements.
Nahmé, 73 ans, est restée pendant une partie de la guerre chez elle à Khiam avec sa fille Dalal, 46 ans, puis, elles se sont enfuies à pieds par la vallée jusqu'à un village voisin. Au mur, un portrait de Hassan Nasrallah.
Pin Les enfants viennent jouer autour de la maison où ont lieu les cliniques mobiles de Médecins du Monde, à Banihayan, peu après le cessez le feu.
Après le cessez le feu, l'hôpital du village de Khiam fonctionne chaque jour de plus en plus normalement.
La famille d'Amal, 42 ans, et ses cinq enfants, accueille les cliniques mobiles de Médecins du Monde dans le village de Rcheif.