Reportage : La mort blanche, linceul sur l' océan

La mort blanche, linceul sur l  océan
22 mai 2019
La mort blanche, linceul sur l' océan

© Alexis ROSENFELD / Divergence

Un épisode de blanchissement majeur est en cours sur les récifs coralliens de l’archipel de la Société en Polynésie française. Ce phénomène spectaculaire peut rapidement être fatal aux coraux. Ce blanchissement massif des colonies coralliennes est directement lié aux changements climatiques et à l’augmentation de la température des océans. Déclenché par un stress thermique, le corail expulse l’algue qui le nourrit et lui apporte son énergie mais aussi sa couleur. Dépourvu des ces élément vitaux, le corail blanchi jusqu’à mourir si les facteur de stress perdurent. Ces épisodes de blanchissement sont liés au réchauffement climatique. Agressé par un stress thermique prolongé, le corail expulse son algue symbiotique. C’est elle qui lui apporte son énergie, sa nourriture et sa couleur. Lorsqu’il la perd, il ne reste que son squelette blanc. Pour autant rien n’est perdu, si les températures redeviennent raisonnable assez rapidement, l’algue retrouve le squelette de calcaire blanc et la vie reprend. Si la période de réchauffement dure trop longtemps, le corail meurt, il est alors recouvert par des algues brunes. Le blanchissement est un phénomène naturelle qui permettait un renouvellement de l’écosystème. Aujourd’hui, soumis au changement globaux, les épisodes de blanchissements sont de plus en plus fréquent et surtout rapproché dans le temps. Le récifs coralliens n’a plus le temps de se remettre, il devient particulièrement fragile. Il souffre d’épuisement. Par exemple, la Grande Barrière Australienne, suite à deux années particulièrement chaude, a vu près de 70% des coraux blanchir et 50% sont morts. Depuis 1980, la fréquence des évènements de blanchissement a quintuplé au niveau mondial. Les équipes de Serge Planes (Directeur de recherche au CNRS) et de Laetitia Hedouin (chercheuse au CRIOBE) font parti des meilleurs spécialistes au monde sur l’étude des écosystèmes coralliens. Ils travaillent actuellement sur des « coraux résistants », les « super coraux » Les équipes de Laetitia Hédouin repèrent, marquent et analyse génétiquement les coraux qui ne blanchissent pas, qui ne sont pas impacté par ce stress thermique. Ils sont ensuite bouturé et installé dans une « forêt pépinière à coraux » et comparé à d’autres colonies. Ils étudient les capacités de résilience du corail. Est-ce que le corail est capable de se remettre de ces événements successifs et de s’adapter aux changements globaux et comment peut-il l’être ? Ils utilisent différentes techniques pour comprendre ces mécanismes. Ils espèrent comprendre qui sont ces «super coraux». Nous pourrions imaginer restaurer des récifs avec des coraux résistants au réchauffement climatique. Plusieurs espèces de coraux ont blanchis, ces colonies coralliennes soumises à un stress thermique est en phase de blanchissement. L'animal a expulsé son algue symbiotique qui lui apporte nourriture, énergie et sa couleur. Il ne reste que le squelette. Si le stress perdure ces coraux seront voués à mourrir. Si la température de l'eau diminue alors l'algue réintgrera le squelette et le corail reprendra ses couleurs.

Lieu : ILE DE MOOREA, POLYNESIE FRANCAISE

Mots clés : ACIDIFICATION, ARCHIPEL DE LA SOCIETE, BLANCHIEMENT DES CORAUX, CHANGEMENT GLOBAUX, CORAIL, CORAUX, ILES DU VENT, MOOREA, OCEAN PACIFIQUE, PLONGEE SOUS-MARINE, POCILLOPORA SP, POLYNESIE FRANCAISE, RECIF CORALLIEN, SITUATION GEOGRAPHIQUE, SOUS L'EAU, STRESS THERMIQUE, SYMBIOSE

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